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La Bolivie vue par … Javier

19 octobre 2021

Rencontres et découvertes

Ils vivent à La Paz et ils ont tous un point commun : ils portent la Bolivie dans leur coeur. Dans cette série de portraits, Thaki Voyage vous propose d’aller à la rencontre de Boliviens et de Boliviennes, de naissance ou de coeur, qui voyagent dans leur propre pays et nous partagent leur vision, leurs trésors et quelques secrets.

Qui es tu, Javier ? Quelle est ta relation avec la Bolivie ?

Je m’appelle Javier, et ce nom est rempli de tant de choses … mes meilleurs amis m’appellent « El Loco », parce que je suis né dans la ville de Sucre, la capitale de la Bolivie, et c’est dans cette ville que se trouve le premier hôpital psychiatrique du pays ! Ceci dit, quand je dois expliquer d’où je suis, j’aime dire que je suis de « Tawantinsuyo ». Je suis aussi Montbéliardais et un peu Copenhaguois, par amour pour ces deux villes qui m’ont accueilli à une époque. Dans la vie, je fais beaucoup de choses, je suis musicien/rappeur, professeur de français et d’espagnol, guide touristique, éternel étudiant, entre autres !

Parle-nous de ton dernier voyage en Bolivie ?

En tant que guide touristique quasi nomade, je peux dire qu’il n’y a jamais de « dernier » voyage pour moi en Bolivie. Je me déplace toujours sur le territoire, si ce n’est pour le travail, c’est par passion !

Ceci dit, mon dernier voyage a été de découvrir la ville de Quime, de tradition minière. Contrairement aux autres centres miniers où la vie est triste, celle-ci se caractérise par la joie et la grande gentillesse de sa population. C’est une petite ville, située à 240 km au sud de La Paz, où l’on trouve aussi des eaux thermales, perchée sur une colline entre les montagnes, ce qui la rend vraiment spectaculaire !

Quel est ton objet préféré de Bolivie ?

Mon objet préféré est le Siku (flûte de pan), car il est chargé de beaucoup d’histoire, de traditions que nos ancêtres ont hérité de générations en générations. Le Siku joue un rôle très important dans la revendication sociale du peuple indien.

Et ton endroit préféré pour recharger tes batteries à La Paz, ou ailleurs ?

Je n’ai pas d’endroit spécifique, je dis toujours que mon endroit préféré est la route. La route est ma maison, à pied ou en transport, la route m’emmène dans divers endroits qui peuvent m’apprendre beaucoup de choses, me recharger en énergie. J’aime l’idée de partir et de ne jamais terminer le voyage.

Quelle est ta spécialité culinaire préférée ici ?

Manger est aussi ma spécialité ! Je recommanderais personnellement trois plats. Les deux premiers à base de cacahuètes : les pommes de terre à la sauce huancaína, et cette fameuse soupe aux cacahuètes (sopa de mani) ; et le troisième s’appelle « APTHAPI », qui est un banquet aymara dans lequel les participants partagent en communauté les fruits de leur production agricole, de leur élevage et de leur pêche.

Ton meilleur souvenir de voyage en Bolivie ?

En tant que guide touristique, le meilleur souvenir que je garde de mes voyages en Bolivie sera toujours la rencontre et le contact que j’ai pu établir avec tant de personnes avec lesquelles j’ai visité tant d’endroits différents dans cette belle partie du monde. Chaque jour, je ne peux m’empêcher de penser à eux, à leurs visages, à leurs personnalités et à chaque moment vécu avec chacun d’entre eux, à tel point que lorsque je les vois partir, j’ai le sentiment d’un enseignant qui voit partir ses élèves et ses amis, sans savoir s’il les reverra un jour …

Pour finir : un livre, un album de musique ou un artiste à recommander à nos futurs voyageurs ?

En matière de littérature, il y a un peu de tout, mais pourquoi ne pas lire le Charles Bukowski bolivien, en version plus crue et alcoolique : Victor Hugo Vizcarra, qui raconte une ville de La Paz que peu de gens connaissent. L’une de ses oeuvres a d’ailleurs fait l’objet d’une adaptation au cinéma : « Cementerio de Elefantes », en référence à une légende locale sur l’endroit où les alcooliques se laissaient mourir …

 

Et pour terminer sur une note plus joyeuse, j’ai envie de partager mes coups de coeurs musicaux. Comme en Bolivie avec la cosmovision andine beaucoup de choses par paire :

  • deux albums des héros de la musique des Andes : Ernesto Cavour et son Conjunto, l’album «  Agua y tierra » ,
  • deux chansons : « Gallito campesino » et « El palo de escoba que quería ser caballo » (d’un autre album).

Un autre de mes favoris sera toujours le groupe Wara, l’album « Sojta » de 1992, la chanson « Mi regreso » et aussi l’album « El Inca ».