Ils vivent à La Paz et ils ont tous un point commun : ils portent la Bolivie dans leur coeur. Dans cette série de portraits, Thaki Voyage vous propose d’aller à la rencontre de Boliviens et de Boliviennes, de naissance ou de coeur, qui voyagent dans leur propre pays et nous partagent leur vision, leurs trésors et quelques secrets.
Qui es tu, Glenda ? Quelle est ta relation avec la Bolivie ?
Je m’appelle Glenda Yañez, je suis née à La Paz et je suis créatrice de mode et artiste. Je travaille en particulier sur les vêtements de la Chola Paceña (un style féminin typique de La Paz) qui peuvent être considérés comme de la haute couture parce qu’ils sont faits mains, et sur mesure.
Qu’est ce que tu préfères de la Bolivie ?
Impossible de répondre à cette question ! J’adore mon pays pour sa diversité, non seulement culturelle, mais aussi pour tous ses paysages à découvrir : le Salar d’Uyuni, Samaipata, les Yungas et ses montagnes majestueuses comme l’Illimani ou l’Illampu …
Mais pour moi, le meilleur de la Bolivie, c’est sa population : je nous considère comme un peuple très rare, humble et tranquille. Nous accueillons les étrangers avec générosité, justement pour qu’ils découvre notre pays, notre gastronomie, notre folklore …
Quel est ton objet préféré de Bolivie ?
Les costumes, évidemment ! Ce que j’aime le plus ici, spécialement à La Paz, c’est qu’on a une culture vivante. Par exemple, on utilise encore les costumes traditionnels de nos ancêtres, notamment pour les fêtes comme celle du Gran Poder, qui a lieu tous les ans au mois de juin.
Et ton endroit préféré pour recharger tes batteries à La Paz, ou ailleurs ?
Quand je pars en weekend, j’aime bien enmener mes enfants dans la montagne, ou aller faire un tour sur le lac Titicaca, ou encore à Coroico ou le climat est très agréable. J’aime beaucoup me retrouver à la campagne, où on conserve encore une certaine diversité agricole.
Qu’est ce que tu aimes dans la cuisine bolivienne ?
Tout d’abord, je dirais que la gastronomie bolivenne est assez variée, entre les vallées, l’Altiplano, l’Oriente … et le meilleur de cette gastronomie c’est qu’elle met à l’honneur des produits utilisés depuis des millénaires, comme la quinoa, oca (variété de tubercule cf. photo), toutes sortes de légumes et une variété incroyable de pommes de terres et de manière de conserver (kaya, chuño, tunta …) !
Pour finir : un livre, un album de musique ou un artiste à recommander à nos futurs voyageurs ?
En terme de livres, je pourrais recommander un grand classique écrit par Antonio Diaz Villamil : « La niña de mis ojos ». Ce roman raconte la société bolivienne à travers la vie d’une jeune femme métis confrontée aux conflits de classes.
(Domy), fille de parents métis (Don Ciriaco et Doña Saturnina) qui l’ont élevée comme la « fille de leurs yeux » et lui ont donné une vie de haute société, qui s’effondre lorsque Domy quitte le lycée et va vivre avec eux, subissant leurs coutumes et leur mode de vie qui la tourmente et qui vit en conflit, à la recherche d’une direction dans sa vie.
Côté musique folklorique, je recommendrais le groupe de La Paz Kala Marka (« ville de pierres » en aymara) et Los Kjarkas, de Cochabamba.