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Culture

La culture bolivienne - Festivités, coutumes et cérémonies

Les fêtes et les croyances populaires sont très nombreuses et très variées. Elles mêlent souvent ferveur catholique et mythologie inca.

 

Nouvel an

La couleur des sous-vêtements portés le 1er janvier a une forte valeur symbolique : le rouge apporterait l’amour, le jaune favoriserait des rentrées d’argent alors que le rose serait signe de bonne santé. Comme en Espagne, la coutume est de manger 12 grains de raisin aux 12 coups de minuit en faisant des voeux. Les Boliviens s’amusent également à compter des billets factices dans l’espoir de s’enrichir au cours de l’année qui vient.

 

Dia de los Reyes Magos (6 janvier)

C’est le jour des Rois ou Épiphanie, une fête chrétienne célébrant la manifestation du Christ aux mages venus l’adorer. Les manifestations les plus importantes ont lieu à Reyes, Sucre et Tarija.

 

Fête des Alasitas (débute le 24 janvier pour une durée de 15 jours)

La fête des Alasitas est une grande fête organisée tous les ans à La Paz à la fin du mois de janvier pour célébrer Ekeko, le dieu aymara de l’abondance. Alasitas signifie « achète-moi » en langue aymara. Pendant la fête, des milliers d’artisans se réunissent et fabriquent des objets miniatures. Si vous avez un ou plusieurs rêves, achetez des objets qui les symbolisent. Ensuite, faites bénir ces objets par le Kallawaya, sorte de sorcier médecin. Et puis, attendez… vos rêves devraient se réaliser dans l’année !

 

Fête de la Virgen de Candelaria (2 février)

La Vierge de Candelaria et de Copacabana ne fait qu’une. Il y a plusieurs légendes et toutes s’accordent à dire qu’il existe un lien étroit entre cette Vierge et un indigène du nom de Francisco Tito Yupanqui. Ce dernier aurait rêvé que la Vierge lui demandait de sculpter son portrait. Il l’aurait aussitôt réalisé et apporté à pied sur les rives du lac, à plus de 650 km de Potosi. C’était le 2 février 1583. Petit détail qui a son importance : cette Vierge est noire et ses traits sont indiens ce qui explique sa grande popularité.

 

Carnaval (février)

Manifestation apportée par les Espagnols, les indigènes y ont mêlé quelques traditions ancestrales pour donner le syncrétisme actuel. Ces célébrations hautes en couleurs ont lieu dans tout le pays, la semaine qui précède le carême. Le carnaval d’Oruro est le plus grand du continent américain, après celui de Rio de Janeiro au Brésil. Il est dédié à la Virgen de Socavón et dure une semaine. Les danseurs de Caparoles, Morenada, Diablada, Kullawada, Llamerada, Waka Waka, Sicuris, Anta Wara et Tinku se succèdent tout au long de la fête :

  • la Diablada : danse des diables et des anges qui s’affrontent, au milieu d’un tourbillon de musique et de couleurs, sous les plus beaux masques du pays. Ces masques, véritables oeuvres d’art, sont décorés d’animaux symboliques comme des lézards, des crapauds ou des serpents, qui à l’époque préhispanique évoquaient la fécondité. La danse trouve son origine dans l’adoration du dieu Supay, possesseur de toutes les richesses minérales qui, par ses actions, pouvaient enrichir les hommes ou les faire mourir.
  • la Morenada : danse mélangeant rythmes africains et pas de danses européennes qui évoquent l’arrivée des esclaves jusqu’aux mines de Potosi et traite du sort de ces hommes soumis au travail forcé en altitude. Les danseurs portant un masque noir orné de longues plumes multicolores balancent sans cesse leur corps et reproduisent avec leurs crécelles le bruit des chaînes des esclaves, menés de force vers les mines.
  • le Tinku : danse guerrière, associée à la lutte rituelle entre les représentants de deux communautés, celle des Laimes et celle des Jucumanis, dans la région de Potosi.
  • les Caporales : danse évoquant les relations difficiles entre les contremaîtres et leurs esclaves africains.
  • la Saya : danse originaire de la vallée des Yungas faisant partie de la culture afro-andine. La tenue des danseurs est assez simple. Les femmes chantent et dansent en remuant les hanches et les hommes jouent très souvent du tambour.
  • la danse des Incas : représente la capture et la mise à mort par les conquistadores du grand chef inca Atahuallpa.

 

Semaine sainte (mars-avril, dates variables)

Elle dure des Rameaux à Pâques.

 

Pujllay (mars)

Le deuxième dimanche de mars, un grand carnaval est organisé à Tarabuco pour fêter les artisans de la victoire sur l’armée espagnole en 1816. Danses, chants, musiques rituelles et alcools sont au programme.

 

Fête de la Croix ou fiesta de la Cruz (3 mai)

Elle honore la Croix du Christ pour les catholiques ou la croix du Sud pour les païens.

 

Tinku de Macha (mai)

Cette fête est marquée par l’affrontement à mains nues de centaines d’hommes dans les rues de Potosi, afin de faire couler le sang qui nourrira la Pachamama.

 

Gran Poder (fin mai – début juin)

C’était une fête de quartier à l’origine. Pour montrer leur richesse, les commerçants défilaient dans les rues. Aujourd’hui, c’est toujours une manifestation haute en couleurs qui s’accompagne de défilés, de processions aux chandelles et de danses.

 

Machaq Mara ou Willka Kuti (21 juin)

C’est le nouvel an aymara, le 21 juin, jour du solstice d’hiver. C’est la célébration la plus importante du monde andin. À Tiwanaku, une foule importante se rassemble. Lorsque le Soleil apparaît sur l’horizon, les hommes et les femmes se tournent vers l’est, lèvent les bras au ciel et crient « Bienvenue notre Père le Soleil ». Cet acte témoigne du profond respect qui unit l’homme andin à son environnement naturel, plus particulièrement au soleil, élément essentiel à la vie. Viennent ensuite les accolades et les voeux pour la nouvelle année.

 

Fête de la Saint-Jean ou fiesta de San Juan (24 juin)

Elle est célébrée dans tout le pays par des feux de joie, des feux d’artifice et des brasiers de bois traditionnels. Les plus grandes festivités ont lieu autour de Santa Cruz. Des marches sur le feu sont même organisées dans le village de Porongo.

 

Fête Santo Patrono de Moxos (22 juillet)

Extravagants déguisements et libations marquent la plus grande fête du Béni.

 

Fête de los Negritos (fin juillet)

Il y a près de trois siècles, des esclaves africains ont été mis au travail dans les mines d’argent de Potosi. Leurs descendants, les Afro-andins, organisent tous les ans, une grande fête, à quelques kilomètres de Coroico, dans les Yungas de La Paz. C’est l’occasion d’apercevoir des femmes noires coiffées du chapeau melon des cholas de La Paz et d’entendre la saya, l’une des plus belles musiques de Bolivie.

 

Fête de la Pachamama (1er août)

Tout au long de l’année et au mois d’août plus particulièrement, les Indiens de l’Altiplano, essentiellement les Quechuas et les Aymaras, célèbrent la Pachamama, la déesse de la Terre et de la fertilité, à travers un rituel appelé Challa ou Pago. Les gens lui offrent des feuilles de coca pour réclamer de la force au travail, de l’alcool et du vin pour ne pas souffrir du froid, de la bière pour maintenir l’amitié, des fruits pour avoir de la nourriture, des cigarettes, des friandises, des faux-billets… Toutes ces offrandes s’accompagnent parfois de prières et toujours d’alcools. On verse de la bière sur le sol pour la partager avec la Pachamama puis on boit à son tour le fameux breuvage.

 

Carnaval Universitario (début août)

Les étudiants défilent dans les rues de La Paz pour offrir un spectacle de danses et de musique.

 

Fête de la Virgen de Copacabana (5 août)

Le 5 août 1925, la Vierge noire sculptée par Tito Yupanqui a été intronisée « Reine protectrice de la Bolivie ». Placée dans la basilique de Notre-Dame-de-Copacabana, cette icône est l’un des emblèmes du métissage religieux entre l’occident chrétien et les croyances des Andes. Chaque 5 août, une grande fête est organisée pour la célébrer.

 

Fête de l’Indépendance (6 août)

On célèbre la victoire de l’armée du Libertador contre les Espagnols.

 

Fête de l’Urkupina (15 août à Cochabamba)

Quillacollo (près de Cochabamba) fête la Vierge d’Urkupina. Selon la légende, elle serait apparue dans ce village et aurait demandé à une jeune bergère très pauvre d’emporter des pierres jusqu’à sa maison. À son arrivée, les pierres se transformèrent en argent. Depuis ce jour, d’innombrables pèlerins viennent chaque année pour extraire euxmêmes des pierres de l’endroit sacré et les emporter. Ils espèrent que la légende se répète…

 

Fête des Chutillos (24 août à Potosi)

Cette fête est marquée par un défilé vers les gorges qui abritaient la grotte du diable. On raconte qu’au moment de la fondation de la ville de Potosi, beaucoup d’indigènes furent tués dans ces gorges, surpris par de terribles ouragans. Le responsable de ces cataclysmes était le diable qui habitait les lieux. Pour lever le maléfice, des pères jésuites organisèrent une procession avec la statue de San Bartolomé. Ils l’installèrent près de la grotte supposée du diable. Ce dernier se manifesta le 24 août : il sortit de la grotte en rugissant et s’écrasa contre un rocher. Une grande croix fut alors placée à cet endroit et le diable ne réapparut plus.

 

Fête de San Roque (généralement le premier dimanche de septembre)

L’une des plus importantes fêtes de Tarija célèbre la fin du fléau de la lèpre dans la région.