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La Pachamama, notre mère à tous

1 août 2023

Decouvertes

Pachamama, en voilà un mot mélodieux que vous avez dû lire de nombreuses fois dans les écrits de Thaki Voyage. Mais pour autant, que signifie vraiment la Pachamama, d’où vient-elle et surtout quelle place tient-elle dans le coeur des peuples andins ?

La Terre-Mère autrement dit la Pachamama est la divinité la plus importante d’Amérique du Sud, elle est notamment considérée par les Boliviens comme notre mère à tous. Le mois d’août lui est consacré afin de la remercier pour l’abondance qu’elle offre au fil de l’année; de nombreuses offrandes lui sont ainsi accordées, août est donc l’opportunité rêvée pour vous parler d’elle !  

Débutons ensemble ces 31 jours de fête en lui consacrant l’article qu’elle mérite et surtout en l’honorant comme il se doit.

Pachamama, l’esprit de la terre

Pachamama provient du mot pacha qui signifie en aymara et en quechua, terre et univers et du mot mama, qui veut dire mère : elle symbolise donc la Terre-Mère. De manière plus précise, la Pachamama est une divinité qui représente le cosmos, le temps et l’espace, c’est-à-dire un ensemble d’éléments essentiels pour des sociétés comme la Bolivie qui dépendent directement des ressources terrestres et de la nature.

Une grande partie de la population du pays reste rurale et les mœurs traditionnelles sont toujours très ancrées dans le cœur des locaux, de ce fait les Boliviens vouent un grand respect à la Pachamama et n’hésitent pas à la vénérer pour les bonnes récoltes qu’elle offre. Elle est l’incarnation de la terre nourricière.

N’ayant pas de corps physique, la Madre Tierra s’honore donc au cœur de la nature. Elle est considérée comme généreuse, fertile et abondante, il est donc essentiel pour les hommes d’entretenir une relation positive avec elle, car la déesse peut aussi se venger si elle n’est pas remerciée comme le veut la tradition.

Août, le mois de la Pachamama

Mais comment montrer sa gratitude à la Pachamama ? Vous verrez qu’en Bolivie, faire des offrandes est une coutume. Que vous alliez découvrir les mines de Potosí et le fameux tío ou encore que vous adoptiez un Ekeko, remercier est nécessaire et c’est tout à l’honneur des traditions et de la mentalité bolivienne, héritées de la culture pré-inca, où l’homme fait intégralement partie de la nature et vice-versa.

Il est possible de rendre hommage à la Terre-Mère toute l’année en contactant un yatiri, un sage aymara, ou encore au cours de différents rituels. Cependant le mois d’août est le moment idéal pour lui témoigner sa gratitude et aider la terre, épuisée par les récoltes passées, à se nourrir de nouveau.

En août les Boliviens célèbrent donc la Pachamama lors de cérémonies uniques. Des pratiques plus douces, comme celles de bénir les terres avec de l’alcool sont effectuées, ou un rituel plus complexe, au cours duquel est enterré un fœtus de lama. Ce rituel est très commun car il permet d’éloigner les mauvais esprits.

Également, en dehors de ce mois consacré spécialement à la Pachamama, il est intéressant de savoir que la Fiesta del Espíritu, à Potosí qui se déroule les trois derniers samedis de juin et le premier samedi du mois d’août est aussi l’occasion d’assister à des cérémonies de remerciements. Elles sont préparées par les mineurs de la ville, qui enterrent des pattes de lama. Cette offrande a pour but d’invoquer la Terre-Mère afin qu’elle apporte chance et protection, mais aussi aide et bénédiction aux travailleurs des mines.

De génération en génération, chantons la Pachamama !

De nos jours, ces rituels restent très présents et le culte de la Pachamama continue à vivre dans le coeur des grands et des petits, qu’ils soient boliviens ou non. En témoigne le dessin-animé européen-canadien, intitulé Pachamama, qui est sorti en 2018.

Bien que l’action se déroule au Pérou, c’est ce même amour pour la déesse Pachamama qui anime les Boliviens, car pour les peuples Quechua, la Terre-Mère est la divinité des collines péruviennes, boliviennes mais aussi du nord-ouest de l’Argentine.

Imprégnez-vous de la chanson, Somos la Nueva Tierra et de ses paroles :

 

Soy el árbol, soy la piedra

Soy todos y no soy

Soy el niño y el cactus

Todossomosuno

Pachamama perdona

Madre tierraal hombre

Somos la nueva tierra

Sembrando semillas de luz en los corazones

Las raíces en la tierra

Las ramas al cielo

Agradezco madre tierra

Todos mis ancestros

La luna y las estrellas

Todo el universo

 

Par le biais de la pureté, de la simplicité et de la beauté de ses paroles, nous comprenons que la Pachamama se cache dans un détail ou dans un élément de la terre : « Je suis l’arbre, je suis la pierre, je suis tout le monde… Je suis le garçon et le cactus, on ne fait qu’unJe remercie la Terre-Mère, tous mes ancêtres, la lune et les étoiles, tout l’univers. »

Comme vous le constaterez lors de votre séjour sur le territoire, en Bolivie, la Pachamama est ancrée en tout un chacun et guide les locaux dans le quotidien, c’est ainsi que la loi « Terre-Mère » a été mise en place dans le pays depuis 2011. Cette loi instaure l’égalité entre les droits de l’homme et ceux de la nature, il n’y a donc pas de séparation entre les deux, contrairement à la vision occidentale. Cela permet donc de repenser la conception de la vie, la surexploitation des richesses de la Terre et surtout d’être reconnaissant de ce que nous avons. Nous ne serions rien sans l’eau qui nous hydrate, l’air qui nous fait respirer ou encore les fruits qui nous nourrissent et cela les Boliviens l’ont bien compris depuis des siècles !

Nous vous laissons fredonner cette musique, en espérant un jour partager avec vous, l’amour que nous avons pour toutes ces valeurs, qui rendent la Bolivie si belle et unique. Pour cela, n’hésitez pas à nous contacter.

Mais en attendant de vous rencontrer, Thaki Voyage est très heureux de vous souhaiter un excellent mois de la Pachamama ! Prenez soin de vous et de notre précieuse Terre, comme elle prend soin de nous, à bientôt !

 

Article par Mathilde Leroux