En ce mercredi 16 août 2023, à l’occasion de l’Assomption, Thaki Voyage célèbre l’incroyable Fiesta de la Virgen de Urkupiña à Quillacollo.
Située dans les environs de Cochabamba, la ville accueille chaque année du 14 au 16 août, une immense foule composée de musiciens, de danseurs et de pèlerins, tous réunis pour commémorer la Vierge d’Urkupiña.
Cette célébration puisant sa source dans une légende mariale met en scène une jeune bergère, qui ne sera pas s’en vous rappeler l’histoire de Bernadette Soubirous à Lourdes.
Depuis 1700, cette tradition est glorifiée par l’ensemble de la communauté bolivienne, donnant à cet événement toute l’importance qu’il mérite. Il est devenu de nos jours, l’une des fêtes religieuses et folkloriques les plus spectaculaires de la Bolivie, mais aussi d’Amérique du Sud !
D’où vient la légende de la Vierge d’Urkupiña ?
À l’image de Lourdes en France, de Fatima au Portugal ou encore de Guadalupe au Mexique pour ne citer que ces lieux de culte, la ville de Quillacollo a elle aussi été, il y a plusieurs siècles, une terre d’apparition mariale, car c’est sur ses collines qu’apparut la Vierge d’Urkupiña.
Thaki Voyage vous conte cette histoire. En effet, selon la légende, la vierge se serait présentée à une jeune bergère sur les basses collines de la région de Cota. Cette apparition a eu lieu plusieurs fois au pied du Mont Calvario, lorsque la fillette s’occupait de ses moutons.
Cependant, cette rencontre devenant de plus en plus fréquente, faisait perdre du temps à la jeune fille et la retardait dans son travail, ce qui intrigua ses parents. En leur révélant que la Vierge Marie lui apparaissait régulièrement et lui parlait, les parents qui ne la croyaient pas, voulurent savoir ce qui se passait réellement. C’est lors de leur visite surprise, que les parents, ainsi que plusieurs villageois, virent la Vierge s’élever au ciel et furent donc eux-mêmes témoins de ce miracle.
En voyant la Vierge monter dans les airs, la jeune fille cria en Quechua : « Jaqaypiña urqupiña, urqupiña » c’est-à-dire « là, sur la colline ! », donnant ainsi son nom à la Vierge d’Urkupiña.
Au sommet de la colline, les villageois trouvèrent par la suite, la statue en pierre de la Vierge qui est désormais visible dans le temple Matriz de Quillacollo devenu centre de pèlerinage.
Il est intéressant de savoir que la dévotion pour la Vierge d’Urkupiña n’existe pas seulement en Bolivie, puisqu’elle s’étend aux pays voisins andins, mais aussi en Espagne, où réside une importante communauté sud-américaine.
Que demander à la Vierge d'Urkupiña ?
Vous rappelez-vous notre article sur El Ekeko de janvier 2023 ? En le lisant de nouveau, vous verrez qu’il y a quelques similitudes avec la Vierge d’Urkupiña !
En effet, elle est considérée comme la Vierge de l’abondance à laquelle il est possible de demander des conditions favorables pour le travail ou encore pour la santé; c’est pourquoi depuis des années, des milliers de fidèles la prient, la dansent et la chantent afin de lui confier leurs voeux ou la remercier pour des souhaits déjà exaucés.
Des demandes personnelles sont faites mais aussi communes, notamment lors de la messe principale qui a lieu le 15 août, au cours de laquelle des demandes d’unité et de force sont effectuées par les autorités départementales et municipales au sein du temple de San Ildefonso de Quillacollo, dans le but de rassembler les Boliviens. C’est précisément l’archevêque de Cochabamba qui invite les paroissiens à travailler ensemble pour créer une société de paix et de fraternité. De ce fait, il sollicite l’aide de la Vierge, qui recherche l’union des tous.
Pendant le festival, les traditions indiennes et les rites catholiques sont très liés, c’est pourquoi, la Vierge d’Urkupiña est reconnue comme la patronne de l’intégration.
Entre dévotion et ferveur, vivez les splendeurs du Festival de la Vierge d’Urkupiña
Lors de votre passage à Cochabamba, auquel nous allons consacrer un bel article en Septembre, n’hésitez pas à visiter le sanctuaire de la Vierge qui se trouve au coeur de la ville de Quillacollo, située à 13 km de la passionnante « capitale » des Hauts-Plateaux.
Mais il est vrai qu’il serait encore mieux si vous pouviez assister au spectaculaire Festival de la Vierge d’Urkupiña et découvrir son ambiance festive, semblable à celle du Carnaval d’Oruro, que nous vous avions déjà commenté en février.
Des danseurs et des musiciens traditionnels viennent de tout le pays pour participer à la procession de la Vierge. Environ 60 000 personnes défilent pendant 3 jours, habillées de sublimes costumes colorés et de masques.
Cette fête est aussi l’occasion d’apprécier les saveurs gastronomiques de la Bolivie, en se rafraîchissant avec la chicha, boisson à base de maïs fermenté ou aussi la garapiña, fameux mélange corsé de chicha, de cannelle et de noix de coco.
Et comment se déroule le Festival ?
Le 15 août est célébrée la fête de la Vierge, jour officiel de la commémoration. Néanmoins, la fête s’étend sur plusieurs jours du 14 au 16 août.
Le 14, des défilés folkloriques de danseurs sont organisés jusqu’à l’aube. Plus de 50 fraternités sont accompagnées par des groupes de musique.
Quant au 15, jour de l’Assomption, une messe officielle est dite dans l’église San Ildefonso de Quillacollo, en présence des plus hautes autorités ecclésiastiques du pays. Par la suite, l’image de la Vierge est présentée au cours d’une procession dans les rues du centre-ville, profitez en pour l’admirer, elle est superbe !
Et pour finir, la fête se termine le 16 août par un pèlerinage populaire au cours duquel les citoyens se rendent sur la colline de Cota, où est apparue pour la première fois, la Vierge d’Urkupiña.
Venez participer aux festivités de la ville de Quillacollo ! Pendant les mois de juillet et août, de nombreux événements commémoratifs sont organisés en l’honneur de la Vierge d’Urkupiña. Mais les journées centrales des 14, 15 et 16 août restent sans aucun doute les plus belles à vivre.
Entre défilés et festivités, commémorez à votre tour, la légende de la découverte de la Vierge ! Thaki Voyage se fera un plaisir de vous organiser ce périple et vos futurs séjours.
Article par Mathilde Leroux
